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Un auteur pour du rire (plus ou moins jaune)

Avorter ?

21 Décembre 2023 , Rédigé par Edgard Thouy

J'avais déjà évoqué le sujet mais, en cette période de nativité, comment résister à l'envie d'y revenir ?

Naturellement, il ne s'agit nullement de vouloir contrarier la liberté de toute femme à disposer d'elle-même, ni par conséquent de trouver à redire à son libre choix d'enfanter ou non. Ce fut en effet un incontestable progrès humain et social.

Mais on sait que l'inclination perverse de notre apprenti président le pousse à vouloir inscrire dans la constitution le droit d'interruption volontaire de grossesse, expression visant dès l'origine à éviter le terme d'avortement, aux connotations fâcheuses.

Pourquoi pas inscrire, si besoin en est, dans la constitution la liberté de chacun à disposer de soi, son corps, sa vie peut-être, quitte à ce que le droit de mourir trouve là une occasion de s'imposer ?

Le droit d'avorter pose la question d'une mainmise sur l'avenir, et pas uniquement celle de disposer du présent. Mais, entre l'avenir qu'un individu envisage et celui de l'espèce, il y a un écart.

Finie la problématique douloureuse de l'enfant désiré ?

L'histoire de la nativité coïncide, évidence symbolique, avec le moment où les jours se remettent à s'allonger, fêté de par le monde depuis des temps immémoriaux en hommage à la vie... sous toutes ses formes.

Notre modernité aboutit à ce que, dans les pays dits "développés" le renouvellement des générations n'est plus assuré, et peut-être ailleurs. On nous prédit même, d'ici quelques décades, une diminution de la population sur terre, qu'on s'en félicite ou non.

L'avenir ne serait donc pas ou plus à la générosité, à l'inconscience et l'audace de croire que demain sera meilleur qu'aujourd'hui.

Notre démiurge national prétend incarner une espérance, sous condition qu'elle soit stérile. Alors, comment s'étonner que la symbolique de Noël fasse elle-même problème sous prétexte de relativité culturelle et de partialité religieuse ?

Alors, faut-il choisir entre la fête et la défaite ?

Si la naissance ne relève pas d'un choix intellectuel que l'on pourrait croire rationnel, elle reconduit chacun devant l'incertitude. Le désir de maîtrise vaut-il mieux que le risque de croire, l'exposition de soi, la dépendance d'un monde qu'à force de vouloir on finit par maltraiter ?

L'avenir sans surprise obère l'avenir et garantit la désillusion lorsque survient ce qui n'était pas.

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