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Un auteur pour du rire (plus ou moins jaune)

Guerre ou tourisme

29 Septembre 2016 , Rédigé par Edgard Thouy

La sinistre du chômage a expliqué les mauvais chiffres par la diminution de la fréquentation touristique résultant des attentats en France.

Tiens donc ! Comme c'est curieux. Les tourismes n'aimeraient pas la guerre.

Les va-t-en-guerre du gouvernement si prompts à hurler et à requérir l'état d'urgence n'avaient pas pensé que l'on bronze mal sous les bombes ou avec la peur d'en prendre une sur le coin du nez.

Ils s'étonnent, ces chantres du malheur, de faire fuir. Comme c'est étrange.

On hurle, et les gens bouchent les oreilles. Curieux, non ?

Nos zélites ne savent donc pas qu'ils ne font pas la pluie et le beau temps, et n'ont pas compris qu'ils ne parviennent qu'à gâcher la vie d'autrui en la compliquant.

Après avoir fait fuir les électeurs, ces zélites repoussent le voyageur qui ne migre pas.

Au fond, on ne prise plus, de nos jours, que l'aller simple.

Ceux qui ont les moyens de payer le billet de retour choisissent des destinations mystérieuses.

Ou alors, il faudrait inventer un tourisme spécifique, façon : "la guerre comme si vous y étiez".

Le réel malheur de tout mou, c'est de n'avoir pas eu droit à un attentat visant sa personne (Si, si, le terme est ici juste : personne).

Il lui manque son Petit-Clamart à Flamby.

Que ne s'est-il inventé, comme son homonyme, un attentat montrant enfin son importance.

Mais la mort, de nos jours, est devenue vulgaire, insignifiante.

A moins qu'elle ne touche des animaux; que ce soit à la manière des combats de notre Brigitte nationale, ou à la manière de réclamer des abattoirs humanitaires. Euh ! humains. Comment peut-on dire ce truc de tuer comme il faut, propre; gentiment en quelque sorte.

Voilà ce qui nous manque : la mort propre.

On pourrait imaginer une sorte de désintégration. Pas de sang, pas de trace, rien à voir. Imaginez une sorte de pistolet désintégrateur. Un voisin a mis à la plage sa serviette sur la vôtre. Hop, pistolet désintégrateur et vous installez confortablement votre famille sur le sable. De toutes façons, vous finirez sur le sable; Autant vous y faire.

Au fond, si le tout mou a eu le prix du dirigeant "of the year", ce doit être pour sa recherche de la guerre blanche, la mort blanche, l'extinction par atonie et insignifiance.

En fait, sans le savoir, nous avions un précurseur, l'air de rien. Mais au sens propre : l'air de rien.

C'est un peu comme Hidalgo à Paris. Que n'interdit-elle les voitures ? Je dirais même, que n'interdit-elle les gens ?

Au fond nous sommes le pays précurseur ou la vacuité annule et remplace les vacances. Chômeurs et migrants ne se sentiront plus tels sur les plages que l'on aura purgées de la pollution touristique.

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