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Un auteur pour du rire (plus ou moins jaune)

Chère nature

30 Octobre 2018 , Rédigé par Edgard Thouy

L'affaire est entendue : l'homme a injurié la nature et le progrès l'a blessée.

L'urgence est donc de venir à son chevet, de préférence avec repentance.

Ainsi, on applique de manière zélée une loi littoral qui hibernait un peu. Rendons les bords de mer à la nature, et offrons-le à la libre jouissance populaire.

Naguère célèbres, les stations méditerranéennes estivales voient démantelées les constructions qui ne l'étaient pas moins. Le nombre, assure-t-on, en était excessif et le droit était bafoué.

D'anciens exploitants (Oh, le vilain mot) récupèrent ce qu'ils peuvent, espérant faire partie des heureux élus dont la candidature sera retenue pour recevoir dans l'avenir des touristes dans des installations démontables.

La plupart étaient anciens et "locaux". Faisons du neuf et ouvrons à tout vent !

La diminution du nombre d'autorisations devrait faire monter les prix… mais on sait combien les attributions municipales sont transparentes, sous l'autorité d'élus vigilants et intègres.

En définitive, la probabilité augmente de voir des groupes financiers impliqués dans le tourisme de luxe se substituer à ceux qui pourront toujours s'accrocher au passé, quitte à faire un musée exposant les photos de stars d'antan, constituant alors une aubaine pour les autochtones.

Au moins y aura-t-il plus de place pour le vulgum pecus !

La gratuité cependant coûte toujours à d'autres. Car il faut bien entretenir et nettoyer les lieux, même si l'on sait que les bénéficiaires d'une morale hautement écologique et sociale sont soucieux de laisser les lieux mis à leur disposition dans le meilleur état.

Lorsque le nombre se restreint, les prix augmentent, et ce sont ceux qui disposent de moyens qui œuvreront.

Pour certains, l'écologie a besoin de diversité. On songe même à sauver les espèces menacées.

Plagiste n'en fait pas partie, comme bien des activités nées de l'histoire et de l'aubaine.

Lorsque l'écologie se rationalise, la manie gestionnaire risque de produire les mêmes résultats qu'ailleurs. Confions la nature aux gestionnaires comme à l'intelligence des zélus !

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