Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Un auteur pour du rire (plus ou moins jaune)

La loi de Lynch

27 Décembre 2018 , Rédigé par Edgard Thouy

Je ne sais si le colonel Lynch a bien existé.

Quoi qu'il en soit, le lynchage a suffisamment existé, de fait ou dans les esprits, pour que l'expression soit claire : Il s'agit de l'exécution sommaire d'un accusé auquel on ne laisse pas la moindre occasion de se justifier ou se défendre.

Que penser de l'emploi renouvelé de cette expression à propos des attaques contre des policiers, à l'occasion de manifestations des gilets jaunes ?

Ainsi, un représentant syndical de la police s'indigne du lynchage dont ses collègues furent victimes.

Mais de quoi donc étaient-ils accusés ?

Erreur ou lapsus ? A chacun de se faire une idée.

Dénoncer de manière outrancière les fautifs devient ici une occasion de présumer en retour qu'une faute a été commise, comme si l'agression était punitive et vengeresse.

Le même représentant syndical affirma un peu plus tard : "Il n'y a pas de cow-boys chez nous !" 

Drôle tout de même, puisque l'expression concerne le far-west.

Enfin, nous voilà rassurés : on peut supprimer les diverses inspections générales chargées d'enquêter sur d'éventuels abus. Et il faudrait réhabiliter les policiers injustement condamnés pour avoir abusé ou mésusé de leur pouvoir.

De façon corollaire, puisque les bleus sont tout blancs, on presse les jaunes de s'indigner des violences qu'on… ne leur impute pas, mais presque.

Presser un jaune fait penser aux citrons. Un peu fâcheux puisque les manifestants expriment justement leur sentiment d'être op-pressés, voire opprimés.

Ah, le choix des mots !

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article