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Un auteur pour du rire (plus ou moins jaune)

Trente millions

20 Mars 2019 , Rédigé par Edgard Thouy

Trente millions d'euros : Une peccadille !

Pourquoi chipoter pour si peu, alors qu'on ne compte désormais que par milliards d'euros ?

Pour le fun, bien sûr. Et pour dire que les sommes ne sont pas égales, selon qui est concerné, et le contexte.

D'un côté, Enrico Macias. 

Pour investir, ou acquérir dans l'immobilier, l'homme avait contracté un emprunt. Sans doute conseillé par d'éminents conseillers, il est passé par un circuit financier, et une banque qui, finalement, fit faillite.

Dès lors, les créanciers se sont retournés vers les emprunteurs, donc "Rico". Le voilà donc condamné, et à plusieurs reprises, à passer à la caisse pour 30 millions d'euros. Ce qui, de son point de vue, n'a pas de sens.

Au fond, l'emprunteur se trouve ainsi caution de l'organisme financier auprès de qui il a emprunté. Le monde à l'envers, en quelque sorte.

"Rico" doit désormais choisir entre le statut de victime, celui de dupe, ou encore de fraudeur pris à son propre piège pour avoir choisi un montage financier complexe.

Ainsi donc des "riches" ("Rico") pourraient être victimes !

Mais 30 millions d'euros serait aussi le montant d'un emprunt reconnu par Carlos Ghosn auprès d'un "concessionnaire" Nissan qui se trouvait en même temps être un magnat de je ne sais quel émirat.

La question revient à savoir si l'emprunt a donné lieu à remboursement. Après tout, les conditions d'exercice d'un contrat de concession pouvaient aussi bien en tenir lieu, transférant ainsi un accord commercial au bénéfice de personnes privées. En fait pas si privées que cela !

Voilà pour les "On-dit".

Laissons la quête de vérité aux mains des spécialistes. Contentons-nous ici de ces histoires évoquant des destins différents pour l'emprunt d'une même somme.

La différence est dans le destin résultant d'images d'hommes. D'un côté un amateur, et de l'autre un vrai pro.

Au fond, le sort des "riches" ne dépend pas seulement de leur stature, mais aussi de leur statut.

Les uns gagneront la sympathie par une image victimaire, alors que d'autres susciteront la rancune par leur profil de malin. Ou pire : d'initié !

L'aspect réconfortant consiste à se dire que tous les couillons ne sont pas à l'orchestre, certains étant même des habitués de la scène.

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