Désobéissance civile

Des associations écologistes appellent à la désobéissance civile.

Elles invoquent les vaines promesses de politiques devant le constat de l'augmentation des pollutions.

Décidément, entre le civique et le civil, les nuances sémantiques s'accroissent.

Pour Castagnette, toute velléité de déroger à la loi, même sans insubordination, confine à l'insoumission, voire la rébellion. On s'en prend à l'Etat, dès lors qu'on sort des clous qu'il impose.

Internationaux, et donc ne voulant se soumettre à aucune loi particulière d'un Etat, les refrains écologistes prennent des accents libertaires.

Le pauvre quidam qui se trouve au milieu invoquera en vain des acceptions internationalement partagées pour tenter de se soustraire aux fourches caudines de la loi locale.

L'idée est ancienne du devoir d'insoumission lorsque justice, droit, vérité ou intérêt suprêmes seraient bafoués par tel ou tel gouvernement.

Qui d'ailleurs se prive de commentaires acerbes et convaincus pour incriminer l'Algérie ou vilipender la Lybie, voire tel et tel Etat du Proche-Orient ?

Professer le droit d'insoumission produit des formes de résistance qui trouvent ailleurs leur raison d'être.

Dans le même temps, se forment des cohortes de légitimistes, qui clament la seule loi du possible à leurs yeux. Toute alternative nuirait à l'ordre.

De nouveaux libéraux se félicitent parfois de ce que le temps n'est plus du pouvoir sans partage. Comme si la démocratie, ou encore la loi du nombre, avait pour ressort la vérité !

Au fond, il en va comme en matière de vêture : nul n'est plus obligé de suivre la mode. L'irrévérence devient un maniérisme esthétique.

La liberté profiterait donc de cette dérégulation institutionnelle, qui accompagne les dérégulations climatiques et de la finance. A moins qu'elle n'en résulte !

Mais enfin, libre de se vêtir à sa guise, soit ! Quant à finir à poil...