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Un auteur pour du rire (plus ou moins jaune)

La faute à qui ?

10 Mai 2019 , Rédigé par Edgard Thouy

D'où vient donc la manie de la répression ?

D'où vient cette idée que (seule) la sanction est efficace ?

Les exemples ne manquent pas qui plaident en faveur du contraire. 

On sait par exemple que la prison est un lieu de formation pour apprentis-truands, en même temps qu'une étape de prestige à marquer sur le curriculum.

Autre exemple : celui du cannabis, dont la vente prospère malgré un arsenal répressif dont la rigueur est vaine, inefficace en tout cas. L'interdiction n'est que morale. La condamnation en profite. Pendant ce temps, le marché fonctionne.

Réflexe de peur que de dénoncer pour croire à un idéal de pureté ?

Qui décide, au fond ? Si ce sont les politiques, alors faisons-en les premiers bénéficiaires de la répression en cas de faute. Pourtant, la mansuétude leur est naturelle envers leurs pairs. Etrange.

Les maires aiment se draper dans l'interdiction, une armure imaginaire contre le laisser-aller.

Mais aussi, une armée de l'ombre poursuit dans le sens du bien public. Inévitable ? Nécessaire même ? Car le monde évolue, la réalité aussi, et malgré les vœux de chacun et de tous.

Regardez à propos de la vitesse, sans référence répressive ici. Depuis que les progrès de la mécanique sont capables de sortir des puissances phénoménales de cylindrées modestes, même la Formule 1 a fait en sorte de calmer les ardeurs. Il y a toujours des courses, mais le temps n'est plus de chercher le maximum à tout prix. La réglementation accompagne, évolue. On ne limite pourtant la vitesse qu'à l'approche des stands.

Le bon sens suffit à comprendre que la course à la vitesse est ruineuse, bien qu'elle ait largement servi le progrès.

Sur la route, chacun voit bien augmenter le trafic, avec son corollaire, le risque. L'évolution s'est faite, en particulier vers des voitures plus sûres. Et une pondération de tout un chacun.

Les fanatiques de la répression ne cessent de demander des sanctions. Jusqu'à ces voitures bardées de radars qui devaient verbaliser à tout va, remplissant ainsi les caisses de l'Etat.

Déception, technique et financière. "L'expérimentation", puisqu'on justifie ainsi ce qui déplaît, déçoit, et le résultat est aussi pauvre que coûteux.

Que conclure ? Que l'on va supprimer ce qui ne marche pas ? Ou, tout simplement, ne pas valider un essai qui se montre peu concluant ?

Mais non ! On va améliorer le système, préviennent déjà les promoteurs de la sanction.

L'armée de l'ombre craint la lumière, par nature, et donc la transparence.

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