Feuilleton

Les séries américaines ne sont pas seules à avoir eu du succès. Les séries anglaises aussi.

Dernière du genre, le Brexit tient l'Europe en haleine. Celle-ci n'a de cesse de dire que c'est la dernière fois.

On tend, évidemment, à rendre le Royaume-Uni responsable de la désunion. Tous les divorces ne sont donc pas simples, même amiables. 

Au fond, ce sont les histoires de sous qui compliquent tout : les histoires de taxes.

L'Angleterre n'est pas seule à avoir voulu quitter l'Europe. Mais elle l'a fait. Alors, évidemment, d'ici et là on observe ce que seront les conséquences, qu'on espère catastrophiques pour se rassurer.

Il n'y a guère que le divorce de Brad Pitt et Angelina Jolie qui tienne la comparaison, en durée.

Certains prédisent la ou les dérives qui vont affecter la Grande-Bretagne, la rapprochant peut-être du continent américain. Verra-t-on l'adversité s'installer auprès du vieux continent, trahi par la turbulence insulaire, mal remise de la perte d'un empire ?

On peut aussi se moquer des turpitudes politiques devenues quotidiennes. Alors, revirement ou persistance ?

La démocratie britannique a des couleurs comme jamais, les débats se succédant au gré des luttes, alliances et coups bas qui les concluent.

Mais une île ne coule pas. Et comment craindre l'isolement alors que Churchill s'en fit une gloire ?

Quelques européistes attendent le départ avec gourmandise, convaincus que l'Angleterre n'a jamais fait que nuire à la communauté, prenant d'ailleurs soin de garder sa monnaie.

Comme souvent, le sort du trublion semblerait plus important que le destin de la communauté qu'il perturbe.

L'Europe va-t-elle si bien ? A-t-elle tenu ses promesses ? Les européens ont-ils gagné en sentiment de proximité ? L'union a-t-elle fait la force ?

Faut-il d'ailleurs limiter incertitudes et inquiétudes au vieux continent ?

A défaut de se trouver des ennemis, on peut chercher des traîtres. Le soleil n'en brille pas davantage.