Lorsqu'on rase gratis...

Notre génie national l'a dit : l'Europe triomphe, et avec elle les Etats qui la composent.

Alléluia ! Car l'important est de croire dans le nouveau monde. Pourvu qu'il ne soit pas pour mille ans !

Reconnaissons qu'il est difficile d'avoir les connaissances pour disposer d'informations claires. Tout comme il est difficile d'avoir les compétences pour les analyser de manière probante.

Pauvre citoyen, dépassé par tout ce qu'on fait pour lui, contraint de croire ici ou là, sans qu'aucun miracle ne pointe à l'horizon, et alors que les "moutons" doivent être de plus en plus protégés. 

Le citoyen appartient à ces "moutons du troupeau", dont on ne le sort que les jours d'élection.

Avec de faibles moyens, jouons cependant à la calculette.

Le grand Manu a dit : 750 milliards vont arroser l'Europe pour sauver ses membres de la déroute.

Il devait y avoir 500 milliards de subventions, et 250 d'emprunts (donc remboursables) garantis par la communauté. Ce qui signifie qu'en cas de défaillance, l'Europe paiera.

A cause des vilains égoïstes, les subventions ne seront (à peu près) que de 400 milliards ; de plus leur usage se fera sous contrôle de la communauté.

La France va toucher un pactole : 40 milliards. Quelle aubaine !

Calculons cependant que le taux de cotisation de la France à l'Europe - dont les ressources n'émanent que de la cotisation de ses membres - est de l'ordre de 20 %.

Avec la calculette, nous arrivons à ce que (sur les subventions seulement) le coût pour la France sera de 80 milliards.

Que l'affaire est bonne ! Le ticket de loto est à 80 milliards et le gagnant en touche la moitié.

Les technocrites, abréviation de technocrates hypocrites, expliqueront que ce n'est pas du tout çà. L'argent tombe du ciel comme la pluie, et l'avenir le paiera. Ainsi, on dotera l'Europe de ressources propres (et non pas sales - écologie oblige), par exemple en taxant les grands abuseurs.

Comme si ces ressources, bien éventuelles, n'avaient pu profiter aux Etats !

Les même tehcnocrites poursuivent en jurant que les effets du plan seront tellement géniaux et abondants que sa rentabilité, le retour sur investissement comme on dit pompeusement, est assuré.

Au fond, la recette est simple : C'est en faisant pleuvoir que nous assurons la pluie de demain et sa ressource en eau. Point de sècheresse désormais. Les déserts reverdiront.

A se demander vraiment pourquoi on se fait du souci !

Désormais, lorsque les pompiers se réuniront, il ne s'agira plus d'incendie, mais d'une congratulation générale et festive célébrant leur disparition.