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Un auteur pour du rire (plus ou moins jaune)

Emprise

28 Mai 2021 , Rédigé par Edgard Thouy

L'actualité offre souvent l'occasion de réfléchir. Il suffit de chercher un angle d'approche.

On se souvient de "l'affaire" DSQ, qui passe de la tête du FMI à la queue d'un matin érectile. Rarement tête à queue (puisque ce fut le délit) aura fait plus de bruit.

Anne Sinclair, de son côté, jouissait (aussi) d'une belle et bonne image, probablement grâce à quelque talent de journaliste et pas seulement pour son charme.

Comprenne d'ailleurs qui pourra lorsqu'on compare les photos de la "belle" et de Nafitassou.

Certains l'auront trouvée admirable au cœur de la tourmente, pleine d'abnégation et de dévouement envers son époux, dont les facéties n'étaient pas connues de tous.

D'autres chipoteront sur le montant faramineux du loyer du logement qu'il fallut trouver à la hâte pour sortir l'homme de sa prison.

Cette femme évoque assez sobrement ce que l'on avait du mal à comprendre : Comment cette femme intelligente, autonome et libre est-elle arrivée dans une impasse et, pire encore, où elle met du temps à réaliser pour s'en sortir ?

Le mot est lâché : l'emprise. Elle se trouvait sous l'emprise, craignant absolument de déplaire à son mari.

Comprendre le pourquoi du comment demanderait de se mêler de choses que l'on ignore. Il n'en demeure pas moins que ce témoignage apporte un démenti à une idée reçue : L'emprise n'est pas subie ni vécue seulement par des personnes sottes ou aux moyens limités, ni quelque "pauvre femme".

L'emprise est une relation qui se noue entre un être mû par un charme (au sens magique voire maléfique) et le désir de domination, et un autre dont les sentiments et le regard sont subjugués par l'auréole et le bagout. 

Comme le laisse entendre l'ancienne journaliste qui semble avoir pris de la distance, cette emprise subie fait sans doute suite à quelque chose dans l'histoire antérieure de la personne. Ce qui n'exonère en rien la responsabilité du dominant.

La violence n'est pas que de coups. La violence n'est pas que commission d'actes. La violence physique pourrait d'ailleurs naître parfois de la perte de l'ascendant sur l'autre.

Il y a donc des dommages latents qui laissent des traces, prédisposant à souffrir qu'un apprenti-phénix réduise tout en cendres.

De quoi méditer sur la fragilité de notre conscience, de soi, du monde et d'autrui.

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