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Un auteur pour du rire (plus ou moins jaune)

Bassine

31 Octobre 2022 , Rédigé par Edgard Thouy

Je dirais même qu'à  l'occasion cette affaire me bassine. A vrai dire, je n'y comprends rien.

Je me souviens de ces grandes bassines où, enfants, on nous lavait dans la cuisine, seule pièce chauffée d'alors. On pratiquait alors la vertu par défaut de luxe, ignorants que tous étaient alors.

Je ne crois pourtant pas que ce soit de cela qu'il s'agit. Les écolos du moment sont évidemment bien trop jeunes pour avoir connu ça. A moins que, ayant vu quelques photos anciennes, la graine de la nostalgie ait germé dans leurs esprits faits cons, euh!, féconds. 

J'appris incidemment qu'on nommait ainsi ces sortes de baignoires au bord de l'Atlantique, dangereuses parce que se vidant d'un coup et traînant dans leur courant les malheureux imprudents qui faisaient trempette. Non, ce ne doit pas être ça non plus.

Qui de nous n'a remarqué en passant dans les campagnes ces sortes de mares en des endroits où on ne les attendait pas ? Curiosité ? Envie d'avoir quelques truites sous la main ?

En fait, les paysans manquent d'eau. Alors que les écolos ne manquent pas d'air.

Comme tout le monde, me direz-vous. Plus moyen de pisser sans culpabiliser au moment de tirer la chasse.

Oui ! Mais eux, ils en vivent, de cette eau nécessaire à leurs cultures. "Qu'ils crèvent", diront après tous ces nouveaux progressistes qui dénoncent l'intensif en pratiquant l'extensif. Après que l'abondance ait fait recette, la vertu fera disette... mais santé. 

Alors ? Peut-on oui ou non faire un trou pour recueillir l'eau lorsqu'elle afflue et en disposer lorsqu'elle manque ? Quand on pense qu'il y a des imprudents, ou des téméraires, qui n'ont pas pensé à demander et ou préfet et au maire leur avis... et à Macron sa permission !

Est-ce que ces trucs-là portent tort aux infiltrations nécessaires aux nappes phréatiques ? On s'en fout. Vous vous rendez-compte ? Remplacer des pâquerettes par des nénuphars !

Fut un temps où charbonnier était maître chez lui et où le propriétaire disposait à sa guise de son bien. Le progrès nous a apporté la conscience, et celui qui a déchiré son tee-shirt sur la clôture va bientôt pouvoir demander réparation. Et les bouses, hein ? C'est pas de la pollution ?

Au fond, le problème vient de l'eau courante. L'eau vive comme aurait dit Béart. Elle court si vite qu'elle s'épuise. Et nous ne trouvons pas de solution, même en creusant des puits de sagesse. Avant, on la captait, désormais elle est captive.

Du coup, on songe à envoyer çà et là des si ternes, euh!, citernes.

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