La scoumoune

Lorsque des compétences émérites achoppent sur la réalité, c'est évidemment la réalité qui a tort. C'est la scoumoune, alors qu'évidemment, la titulaire est au-delà de tout soupçon.

Anne Lauvergeon avait fait parler d'elle à plusieurs reprises, à commencer par les funérailles d'AREVA, fleuron de l'industrie française qui avait réussi à faire un déficit plus important que son chiffre d'affaire. Une performance. Ne vous demandez pas qui a payé la note.

Nommée administratrice ici et là, la compétence faite femme avait créé une société de conseil : Un gag ?

Elle se trouve impliquée dans une affaire de société minière qui rapatriait des bénéfices via un montage, permettant des distributions de dividendes en échappant à l'impôt du pays où se trouve l'exploitation.

Mais voilà, la poisse, ça colle comme le nom l'indique. Du coup, c'est la déroute. Et la brave femme sera entendue en tant que "témoin assisté". Entendez qu'elle a assisté, certainement passivement. Elle a vaguement vu. Il faut dire qu'une mise en examen avait été cassée. Ne vous cassez pas vous-même, cela ne vous arrivera jamais. Lorsque vous aurez un procès, vous aurez la version simple.

Quelques autres affaires plus ou moins troubles font d'elle une tête chercheuse des emmerdes... pour les autres. Comme toute peine, qui n'est pas judiciaire, mérite salaire, la dame a son modeste salaire de 27 000 euros brut. Mais, à ce niveau de qualité, ne confondez pas salaire et revenu; car il y a des jetons de présence et autres babioles, sans compter la participation aux bénéfices (qui existent éventuellement dans des sociétés exsangues) en fonction des parts ou actions détenues.

Evidemment, de mauvaises langues parleront d'affairisme, alors que le dévouement de la dame est assuré.

Vous me direz qu'on est loin des sommes perçues par les "grands" financiers ou les "grandes" fortunes. Après tout, quelques dizaines de milliers d'euros, ça vous paie modestement votre chaumière.

Reste une différence notable : il y a des gens qui gagnent de l'argent, parfois beaucoup et même trop, dans des sociétés ou entreprises profitables. Et puis il y a ces besogneux de l'ombre qui sont en quelque sorte des fossoyeurs travestis en jardiniers.