Taxer les pets

Evidemment, cela tient du gag. Il semble bien pourtant que la Nouvelle Zélande taxe, ou ait l'intention de taxer, les flatulences animales, pets ou rots.

Comme chacun sait, péter expulse du méthane. Or, s'il est quantitativement moins important que d'autres gaz à effet de serre, il semblerait qu'il soit responsable du réchauffement à hauteur de 30%.

Comme chacun sait, la Nouvelle Zélande est forte de son élevage, tant de bovins que d'ovins. Et tout ce beau monde pète en veux-tu en voilà. Il rote également. Soit dit en passant, il paraît que le rot n'est jamais qu'un pet qui s'est trompé de sens.

Il y a donc des pays qui, d'un certain point de vue, sont en avance dans la lutte contre le réchauffement de la planète.

D'autres pays choisissent d'autres voies, comme c'est le cas de l'Allemagne, qui produit du méthane à partir de l'élevage et de ses résidus. Voilà donc un nouveau carburant qui tombe à point.

Trouvera-t-on une alimentation animale qui soit moins "pétogène" ? Ne doutons pas que le sujet sera bientôt à l'étude.

Si l'exploitation de la ressource est encore à l'étude, il n'en reste pas moins qu'un gouvernement trouve un financement inattendu à la vertueuse réputation. Pourquoi le nôtre ne suivrait-il pas le chemin ?

Le pétomane se voit donc à la fois condamné, s'il délivre à l'air libre sa production, et encensé pour autant que l'on trouve un moyen de recueil et de stockage.

Tout comme le pétrole donne une série de produits différents selon le raffinage, on pourrait s'attendre à ce qu'il en aille de même. Le pet odorant pourrait être l'équivalent du fuel, alors que le pet discret et inodore favoriserait des usages domestiques.

En outre, on va pouvoir s'intéresser aux aliments les plus "pétogènes", comme les fayots. Je ne parle pas des lèche-cul (qui ne sont pourtant pas totalement hors sujet) mais des haricots.

Pour une énergie nouvelle, contre l'abus des pays producteurs, pétons !