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Un auteur pour du rire (plus ou moins jaune)

Les pisse-copie

28 Septembre 2014 , Rédigé par Edgard Thouy

Ils sont devenus énurétiques, remplaçant les nouvelles par leurs antiennes.

Sarko va-t-il revenir? Est-ce lui que l'on voit? Mais oui? Y est-ce? Oui? (orgasme)

Hollande va-t-il tomber? Il est de plus en plus bas (au moins il ne se fera pas mal). Peut-il encore baisser? Oui!!! (autre orgasme).

La dette constitue l'épine dorsale de l'avenir de la France: Elle augmente? Oui. Non. Pas sûr. C'est selon... trop tard (éjaculation précoce).

Valls peut-il dansera-t-il au son des binious bretons? "Morlaix!" crie-t-on aux chiens errants. Qui donc fait la musique?

Un répit, en guise de moment grave au moment d'une guerre que l'on nous vend comme adoucissante. C'est bien connu, une guerre ne fait que de mauvais morts. Et, si elle en fait un de quelqu'un de bon, ou "d'innocent", alors rien ne va plus. Pour la guerre, il faut respecter les règles. A se demander pourquoi on la fait.

Les "spécialistes" viennent nous éveiller avec la menace du terrorisme. Cela nous concerne tous. Pas un ne doit faire la grasse matinée. Les lois d'exception paraissent ordinaires; pire, nécessaires.

La presse s'épuise à lutter par l'innovation permanente contre la désuétude qui l'affecte.

Alors, la survie du pisse-copie passe par son expertise, son aptitude éditoriale, son avis "autorisé", comme disait Coluche. On invente le "Think tank", le néologisme ayant depuis longtemps transformé le néant en apparence.

Les débats ânonnent les arguments repris ici ou là; l'important est d'avoir le dernier. Il faut être sur la "dernière".

Pour parachever l'importance du frivole, on donne la voix au peuple, via l'internet. Bien malin qui pourra désormais distinguer la pépite de sa gangue, sous un tombereau de dépôts divers.

Dans l'égotisme confondant information et pensée, droit à l'information et intrusion, banalisation et discernement, on se saisit de tout comme d'un godemiché.

La confusion et la précipitation remplacent mesure et distance suffisant à ce que se forme un point de vue. L'image ne vaut plus que par son potentiel émotionnel, et non plus évocateur. L'évocation, du reste, sera bientôt interdite: quelle perte de temps!

S'agit-il donc, pour disposer de soi, de devoir aller à contre sens et à contre temps? Ou n'est-ce pas, tout simplement, à contre sens et à contre temps que va désormais le rythme du bal des Cassandre?

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