Le pokémon du harceleur

Je ne sais si j'ai bien compris le jeu ni son principe. J'en appelle aux lecteurs pour me donner (une) correction, si besoin était.

Je crois que, armé de son téléphone-qui-fait-tout-qui-voit-tout on déambule pour trouver l'être invisible et mystérieux que l'on n'attrape que convenablement armé.

Il s'agit au fond d'un ennemi invisible, et pourtant proche.

Voilà qui correspond au mieux à l'ennemi intérieur tel que le décrivent les ânes qui nous dirigent.

Car c'est la guerre, partout, tout le temps. Contre qui ? Contre tout et contre tous. Haro sur le djihad.

L'ennemi se cache, imprévisible, sauvage, prêt à bondir.

Vous regardez un feu de semblant - euh, pardon ! - d'artifice, et il surgit de nulle part.

Il faut mobiliser, la police, l'armée, les municipaux, les réservistes, les engagés de la dernière heure... et bientôt les milices.

Alors, entraînez-vous à traquer le harceleur dissimulé.

Le mal va surgir du néant. Armé de votre superbe godemiché électro-nique vous en détecterez l'érection, sans cela subreptice.

L'arme dressée, le phallus du djihad tomberaient sur notre occidentalité proclamée décadente si vous deveniez négligents.

Commencez par le Pokémon et, lorsque vous en aurez attrapé un nombre suffisant, songez à vous déclarer auprès de la préfecture la plus proche comme con-battant volontaire.

Je suppose qu'on vous donnera le droit d'aller voter aux primaires. Car il s'agit bien de rester ou redevenir primaire, à ras-de-terre.

Vous donnera-t-on une arme, et le droit de vous en servir ?

Attendons encore un peu, et faisons tout pour que les choses s'aggravent.

D'ici là, n'oubliez pas ! Dénoncez toute chose suspecte. Et, si vous n'êtes pas sûr, dénoncez quand même.