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Un auteur pour du rire (plus ou moins jaune)

Heurs et malheurs birmans

4 Mars 2021 , Rédigé par Edgard Thouy

Le pouvoir militaire est revenu en Birmanie.

Du moins, s'il ne l'avait pas quitté. Car des postes clés, comme la défense et l'intérieur, lui sont statutairement réservés.

Aung San Suu Kyi a représenté une lumière, un espoir. Pourtant, elle n'a guère protégé une minorité victime de violences et d'exactions.

Passer de l'opposition au pouvoir, c'est sans doute aller, où que l'on soit dans le monde, vers la déception. La réalité ne se laisse pas réduire aisément, même par les bonnes intentions.

Au fond, l'ex-chef du gouvernement va retrouver le chemin de la lumière du prix Nobel de la paix en redevenant victime patentée, symbole par excellence de la lutte contre l'arbitraire et la force. C'est bien connu, il faut ne rien pouvoir pour se dire innocent. 

Le prix Nobel de la paix est sans doute devenu "politique". Souvenons-nous de son attribution à Obama, qui fut tout à fait symbolique en venant auréoler un homme que sa couleur de peau n'eût jamais laissé présager un tel destin, il y a peu encore. Par la suite, l'homme à l'indéniable prestance ne semble pas avoir tenu toutes les promesses ni répondu aux espérances.

Mieux vaut cependant vivre aux Etats-Unis qu'en Birmanie.

Le pouvoir occidental a sévi en Asie, mais peut-être y est-il moins responsable qu'ailleurs de dissensions ancestrales. Voilà qui peut montrer que le désir de domination n'est pas seulement le fait de l'occident.

Une autre différence réside dans l'apparente difficulté de reconstituer l'histoire. On ne connaît pas les traces de cultures millénaires. Peut-être du fait d'un moindre usage de l'écrit. Ce serait par la Chine voisine qu'on en retrouve quelques-uns.

Comme ailleurs, dans cette région du monde on se battit pour survivre, disposer de terres nourricières et disposer d'une autonomie, au risque d'une dérive hégémonique.

Voilà de quoi se consoler, même si, comme l'énonce Biden, une ou plusieurs guerres tuent moins qu'un virus. Hélas, les malheurs d'ailleurs ne contribuent en rien au bien-être d'ici ni de là.

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