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Un auteur pour du rire (plus ou moins jaune)

La procédure

11 Mai 2022 , Rédigé par Edgard Thouy

Le mot devient aujourd'hui une sorte de sésame inversé. C'est ainsi, c'est clos, semble vous dire l'interlocuteur qui n'a pas eu la chance de compter les juifs montant dans les wagons selon la procédure.

Accessoirement, vous pouvez comprendre d'aller vous faire voir, et foutre éventuellement.

Déjà, à l'intérieur des entreprises, la soi-disant politique de qualité imposait des normes dévastatrices enjoignant chacun de faire ce qu'on lui dit, et surtout ne pas réfléchir.

La procédure, c'est ce truc validé par d'autres que vous, des penseurs, qui ont vérifié que...

Jusqu'à la médecine, bientôt ravalée à n'être qu'un Mc Donal de plus où l'on doit suivre la "procédure", qui roule sur des rails jusqu'au garage où le respect des "procédures" met à l'abri de tout.

A l'extrême rigueur, le retour du servage dans les entreprises peut être constaté à défaut d'être accepté.

Si la notion de loi existait, on pourrait se demander jusqu'où peut aller la subordination, constitutive de tout contrat de travail. Comme chacun sait, la loi est aussi affaire de "procédures", mais avec un sens différent nous dirait-on. Le trait commun, c'est que c'est ainsi et pas autrement et que vous pouvez toujours aller vous faire voir, séditieux que vous être qui voudriez vous dispenser de "procédure".

Extraordinaire, la subordination s'impose également au tiers que constitue par exemple un client; il n'y peut rien, mais c'est comme çà ! Il n'a rien signé, rien accepté, mais on s'en fout.

Fut un temps où, après les bévues dont vous veniez vous plaindre, on vous disait "c'est l'ordinateur", comme si une machine stupide pouvait inventer quoi que ce soit, et même une connerie.

Jadis comme aujourd'hui, l'ode à l'impuissance invoque l'ailleurs et l'au-dessus pour vous dire : "c'est ainsi".

Si la politique servait à quelque chose en faveur du vulgum pecus, on aurait de longue date mis en cause ces nouvelles servitudes qui transforment tout en abonnement, puis en prélèvement. Essayez donc d'en sortir, pour voir ! 

Nul n'imagine une seconde qu'on doive diminuer le prix d'un trajet autoroutier du fait de travaux, encombrements, accidents ou autres impossibilités. Z'avez l'ticket, z'avez qu'à casquer.

Non mais, ces bouseux finiraient par demander à ne payer que ce qu'on leur vend !

Z'êtes pas content. Recourez donc à la "procédure" contentieuse.

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